Les années d'occupation d'Orléans.
Orléans n'allait pas rester longtemps sans administration. Dès le 24 juin, M. Morane, ingénieur des Ponts et Chaussées, qui se trouvait à Bordeaux, avait été nommé par le Ministre de l'Intérieur comme Préfet du Loiret.
La préfecture étant occupée par les Allemands, il installa ses services dans un hôtel, voisin du quartier général, 3, rue de la Bretonnerie.
Déjà certains services sont au travail, dès le 25 juin, le Syndicat d'Initiative a rouvert son pavillon et s'est mis à la disposition des réfugiés et sinistrés.
A partir du 1er juillet, l'administration, contrôlée par l'occupant, se remet peu à peu en marche. D'autre part, une ordonnance allemande fixe le couvre-feu de 22 heures à 5 heures du matin et déclare que les achats seront payables en monnaie française ou allemande. Les Orléanais, réfugiés non loin de la ville, rentrent peu à peu et un premier comité de sinistrés se constitue dans le quartier des Carmes.
Le 10 juillet, quelques trains commencent à circuler, et les correspondances sont rétablies dans le Loiret, le 15, les écoles primaires sont rouvertes et une partie du réseau de distribution de gaz est rétablie.
Les commerçants sinistrés se préoccupent d'une réinstallation provisoire.
Le 18 juillet, tous se rallient au principe de l'aménagement des baraques foraines sur le mail.